Prévention des blessures (sur-utilisation, plaies)

Prévention des blessures (sur-utilisation, plaies)

Mieux vaut prévenir que guérir, mais est-ce qu’on peut vraiment prévenir les blessures ?

Il y a bien certaines précautions qui peuvent être prises lorsqu’on présente des facteurs de risques.

Par exemple, une personne n’ayant plus la capacité de se tenir sur ses jambes (par faiblesse ou paralysie) et qui se fie uniquement à ses bras pour se mobiliser sera à risque d’avoir des blessures de surutilisation (ex : tendinites aux épaules et tunnels carpiens aux poignets). Si en plus cette personne a des difficultés à changer de position par ses propres moyens, elle devient également à risque de développer des plaies de pression.

Un autre exemple simple et plus universel serait une mauvaise posture prolongée, qui peut causer bien des maux au niveau de la colonne vertébrale et des différentes articulations.

Finalement, certains sports de performance amènent les muscles et articulations dans des positions extrêmes et des situations plus enclines aux blessures.

prevention blessure

Bien sûr, il est possible d’intervenir directement sur certains facteurs de risque. Par exemple, une mauvaise posture de travail à l’ordinateur causant des maux de cou peut être corrigée par une adaptation du poste de travail.

Par contre, certains facteurs de risques sont très difficilement modifiables. S’il est relativement facile de changer un environnement de travail pour améliorer la posture, les moyens à prendre sont plus complexes pour une personne paralysée qui désire prévenir les plaies, l’obésité et les maladies cardio-vasculaires. Heureusement, certaines stratégies, modalités et avancées technologiques existent et permettent de diminuer ces facteurs de risques et prévenir les blessures.

Les différents professionnels de la santé physique ont pour mandat de réadapter les troubles physiques, mais aussi de faire la promotion de la santé et de prévenir les blessures.

Par exemple, le physiothérapeute offre de l’enseignement et des exercices pour changer les postures et les façons de travailler ou de pratiquer le sport. L’ergothérapeute fait des adaptations de postes de travail ou de domicile avec certains outils, comme des coussins spécialisés pour prévenir les plaies de siège, une barre d’appui au lit pour permettre à la personne de changer elle-même sa position, etc.

Aussi, il existe depuis quelques années certaines modalités éprouvées efficaces dans la prévention. La stimulation électrique fonctionnelle au niveau des muscles des fessiers a été prouvée efficace pour diminuer le risque de plaie de siège chez les gens ayant une mobilité très réduite. Aussi, les assistants robotisés à la marche (G-eo et exosquelette) permettent aux gens ayant une paralysie ou une grande faiblesse de pouvoir marcher et donc, de prévenir les plaies, de favoriser la circulation sanguine, et de favoriser la bonne santé cardio-respiratoire 1,2.

D’ailleurs, une bonne santé cardio respiratoire et un bon tonus musculaire agissent comme facteurs préventifs aux blessures et à la perte d’autonomie. C’est pourquoi un entraînement ciblé par un kinésiologue et/ou physiothérapeute est à considérer. Par exemple, un renforcement des muscles stabilisteurs des hanches et des chevilles permet de prévenir les blessures lors de la course. Un renforcement des muscles stabilisateurs des épaules collaborera à prévenir les blessures d’usure chez les utilisateurs de fauteuil roulant. Un perfectionnement de la technique de propulsion est une autre stratégie utilisée pour mieux gérer l’énergie et permettre des temps de récupération pour les articulations.

De bons conseils, une bonne santé et une bonne équipe permettent souvent de prévenir bien des maux. Il vaut mieux prévenir que guérir ; Si vous voulez mieux connaître vos facteurs de risque, et les options de prévention qui conviennent le mieux à vos besoins, n’hésitez pas à bien vous entourer des professionnels qualifiés. Contactez Neuro-Concept pour vous aider.

prevention blessure

Références:

  1. CRAVEN, C. VERRIER, M. BALIOUSSIS, C. WOLFE, D. HSIEH, J. NOONAN, V. RASHEED, A. CHERBAN, E. (2012), Rehabilitation environmental scan atlas : Capturing capacity in canadian SCI rehabilitation, [en ligne]
  2. HOEKSTRA, F., VAN NUNEN, M. P. M. GERRITS, K. H.L. STOLWIJK-SWASTE, J. M. CRINS, M. H. P. JANSSEN, T. W. J. (2013), Effect of robotic gait training on cardiorespiratory system in incomplete spinal cord injury, Journal of rehabilitation research and development, vol, 50, no 10, p.1411-1422.